Histoire du Bassin Minier
Auzat-La Combelle
Brassac-les-Mines
Charbonnier les mines
Frugères les mines
Sainte Florine
En 1863, la compagnie des mines de Brassac exploite le bassin de La Combelle par trois puits[1] : le puits d’Orléans qui exploite la couche de la Verrerie entre 264 et 205 m, le puits de Verrerie qui exploite la même couche entre 205 m (travaux à cette époque à 50 m du jour) et le jour et le puits de la Ronzière (étage inférieur à 178 m) qui sert à l’extraction du trop plein du puits de la Verrerie qui ne peut être amené au niveau 205 ; il ne sert que l’hiver et doit cesser toute activité d’extraction.
Au puits d’Orléans les travaux ont un développement de 600 m, la galerie de roulage est au niveau 264. Le charbon abattu est amené à cette galerie au moyen de plans et de cheminées puis conduit à un faux puits (bure) qui le descend au niveau 325 m d’où il est mené au puits d’extraction par un TB. Un TB est en cours de creusement au niveau 264 pour éviter ce transfert. Au puits de la Verrerie, les travaux ont un développement de 1.000 m ; sur une longueur de 700 m le massif est enlevé jusqu’au jour. Le charbon provenant de la partie Ouest du puits est desservi par 2 chevaux et 1 plan, mais la prolongation de ce plan doit permettre la suppression des chevaux. A l’Est les travaux sont desservis par 5 chevaux et un plan. Afin d’améliorer l’extraction, une nouvelle recette est envisagée à ce puits à 50 m en dessous de la précédente entièrement desservie par des plans inclinés.
Les 3 puits communiquent ensemble par des cheminées. Tous les ouvriers du puits de la Verrerie descendent et remontent par le puits de la Ronzière. Ceux du puits d’Orléans passent par ce puits. L’épuisement se fait presque complètement par le puits d’Orléans.
LA COMBELLE a connu un développement extraordinaire grâce à l’exploitation minière, et reste par son patrimoine un témoin de ce passé de labeur. (Chevalement, Chambre Chaude, Château d’eau, Infirmerie, Chapelle des mineurs).
Au début du XXe siècle, avant l’avènement des transports ferroviaires et routiers, Auzat-sur-Allier a été un port actif sur l’Allier pour l’activité minière de La Combelle : approvisionnement en bois provenant du haut-Allier pour étayer les galeries et livraison en aval du charbon (vers Cournon d’Auvergne).
Il subsiste encore, dans Auzat bourg, une partie du bâtiment de la Batellerie d’Auzat avec l’ancre de marine sculptée dans la pierre.
Le site des Graves rassemble le Chevalement et la Chambre Chaude :
* Le Chevalement (le premier fabriqué en métal) se situe au dessus d’un puits foncé de 1913 à 1915 (5 mètres de diamètre). En 1920, il s’est arrêté à 680 mètres, ce qui fait de lui le plus profond, et a été mis en service en 1924. D’une hauteur de 54 mètres, il supportait les molettes guidant les câbles pour descendre et remonter la cage, contenant 32 mineurs.
* La Chambre Chaude, construite en 1923, comprenait la "Salle des Pendus" dans la partie centrale, les effets personnels des mineurs étant suspendus en haut, montés et descendus au moyen d’une chaînette. De chaque côté se trouvaient les douches. De 1950 à 1966, les élèves des écoles de la commune y avaient accès une fois par semaine.
Par le train : Ligne Paris-Nîmes-Béziers, gare, Brassac-les-Mines.
Par la route : Autoroute A 75 La Méridienne, sortie n°17 (Saint-Germain-Lembron, Le Breuil-sur-Couze, Auzat-La Combelle) en venant de Clermont-Ferrand, sortie 18 (Charbonnier-les-Mines, Brassac-les-Mines, Sainte-Florine) en venant de Brioude ou de Saint-Flour.
Par avion : Clermont-Aulnat.
L’Allier fut donc, jusqu’en 1854, date de l’arrivée du chemin de fer à Brassac-les-Mines, le seul moyen d’expédition possible. Les sapinières, immenses bateaux construits dans les ateliers de Jumeaux, Vézezoux ou Brassaget transportaient le charbon, mais aussi le vin, le chanvre etc. jusqu’à Paris.
La navigabilité de la rivière, jusqu’à la Loire, était parfois incertaine. Le voyage se terminait parfois bien avant Paris, par naufrage : les barrages, naturels ou artificiels compliquaient sérieusement la tâche des mariniers.
Les marchandises trouvaient parfois preneur en cours de route. Grâce au Canal de Briare ouvert en 1644, les sapinières passaient de la Loire vers la rivière Loing affluent de la Seine , et de là remontaient sur Paris.Du coup le marché Parisien s'ouvre au charbon du bassin. D’autres allaient vers Orléans ou Nantes, en suivant la Loire.
Les sapinières, une fois arrivées à bon port, finissaient démantelées en bois de chauffage, ou en bois de charpente. Les bougnats parisiens, spécialistes auvergnats en « Vin, Bois et Charbons » trouvent ici leur origine. Quand la batellerie disparait au profit du chemin de fer on comptait 321mariniers au début des années 1800 sur le bassin de Brassac les Mines.
Le prolongement de la ligne de chemin de fer Saint Germain des Fossés à Clermont Ferrand puis Issoire après jusqu'à Brassac les Mines en juillet 1854 porteras un coup fatal au transport par voie d'eau du charbon de Brassac .
L’exploitation des mines du bassin de Brassac a marqué les paysages, les mentalités et l’économie du sud du Pays d’Issoire.
En 1924 débute le fonçage du puits Bayard. Une galerie de reconnaissance a été tracée en 1929 vers la concession de Charbonnier en suivant la veine Sole et une autre nord au niveau 157 se dirige au Nord vers Basse Combelle en suivant les veines de Sole et Verrerie. L’unique méthode employée est celle des tailles chassantes avec remblai sec complet
Plan du carreau de la mine de Bayard retrouvé dans les archives.
foncé (creusé) en 1924 à 305 approfondi à la libération à 530 m
34 m. de haut, diamètre des molettes : 5 m.,
120 tonnes, cage à 2 étages pouvant contenir 3 berlines de 550 l. ou une grande berline de 2000l, équipées de parachutes ( si le cable casse des griffes bloquent la cage et arrêtent sa chute )
Géologiquement parlant, le gisement de Brassac
Sainte-Florine fait partie de l’étage stéphanien, avec celui de Saint-Étienne.Plus récent que le westphalien, qui comprend les bassins du Nord, sa formation s'est étalée sur un million d'années.
En Auvergne, terre d'accueil des mineurs. EditionWWatel 1972 par M. André Bruhat
Au début du 20ème siècle, est installé un téléphérique pour le transport aérien du charbon, qui relie le centre d’exploitation à la gare de BRASSAC.
En 1939, après être resté la propriété de la famille DENIER pendant plus d’un siècle, la Mine est rachetée à la Société Commentry Fourchambault Decazeville. Mais l’exploitation, devenue trop coûteuse, cesse progressivement.
Le gisement de la Taupe, situé dans la partie Est du bassin de Brassac, se compose de deux formations séparées par une faille. la partie sud du gisement est située dans le département de la Haute Loire avec les concessions de Grosmenil, Auzon, Frugère, Bouxhors, Fondary et La Taupe .Le faisceau Est est formé d'amas lenticulaires comprend les quartiers Grande Veine, Louise et Robert-Brown. Le faisceau Ouest est constitué des anticlinaux concentriques avec branches latérales et constitue les quartiers Anticlinal et Grande Couche.
Courrier fermeture de La Taupe. Jacques Bardoux est un homme politique français et un écrivain, né le 25 mai 1874 à Versailles et décédé le 15 août 1959 à Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme Élu sénateur radical indépendant du Puy-de-Dôme en 1938, il vote en faveur de la remise des pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940, ce qui lui vaudra d'être déclaré inéligible à la Libération
La mine du Monteil-Rilhac commune de Vergongheon Elle se trouve entre Lubières et Rilhac sur la commune de Vergongeon. On peut apercevoir le site du bord de la route il appartient à une personne privée. où il reste un bon nombre d'installations en brique bien préservées : une cheminée, un bâtiment de treuillage, une salle des pendus, un puits en hauteur. Le puits a un diamètre de 4 mètres environ, il est noyé au bout d'une vingtaine de mètres.
Comme les nombreux puits du bassin minier de Brassac-Les-Mines, le puits du Parc est sujet à d’importants dégagements de gaz carbonique. Par précaution et surtout par mesure de sécurité les tirs de mines sont déclenchés depuis la surface par une équipe de spécialistes lorsque les personnels ont été remontés en surface.
Douze victimes qui laissent une trentaine d’orphelins, tel est le bilan de cette catastrophe qui endeuille toute la population laborieuse de cette partie de la Haute-Loire
- « Mon camarade m’a demandé l’heure, et je lui répondis qu’il était environ midi. A cet instant précis le chef de poste se recula d’un bond, l’air horrifié et s’écria « sauvez-vous les gars » ». Il avait certainement vu arriver la masse de rocher ; nous-mêmes sentions à cet instant un souffle bizarre, mais pas encore d’une grande puissance ; nous nous trouvions dans la poussière, notre lampe se distinguait seulement par un point rouge. »
Léon Delort et André Blanquet obéissent immédiatement en se faufilant entre les bennes et cherchent à gagner l’extrémité de la galerie et le puits ou tout au moins une partie de la galerie fortement aéré par un ventilateur.
Une seconde explosion se produit suivie d’un puissant souffle qui projette à terre André Blanquet. Un épais nuage de poussière s’engage à grande vitesse dans la galerie rectiligne. L’odeur aigrelette du gaz carbonique, le grisou, suit son chemin. Les hommes ne s’aperçoivent plus.
Cette seconde explosion a mis hors d’usage le ventilateur et a endommagé les compresseurs à air nécessaires à la manœuvre de la petite cage d’accès existante.
Six mineurs pourront, non sans difficulté, y accéder tandis que deux autres se sont placés sur le toit de l’engin. La mise en service de compresseurs supplémentaires va les hisser jusqu’à l’étage 515 .
Bassin Minier de Brassac les mines La Combelle
Association de Sauvegarde des Chevalements Les Grave Bayard.